Mots clés : chocs météorologiques, catastrophes naturelles, inondations, typhons, températures extrêmes, adaptation du secteur agricole, approche hédoniste, migrations
Étant donné l’absence de politique internationale coordonnée visant à réduire les gaz à effet de serre, les sociétés et leurs citoyens sont dans l’obligation de s’adapter au changement climatique, dont les effets se font déjà sentir. Tous les secteurs de nos économies devront s’adapter, mais certains — du fait de leur plus grande sensibilité aux températures extrêmes ou aux catastrophes naturelles — doivent le faire plus rapidement que d’autres. La recherche en économie sur ces questions analyse les réponses des individus ou des firmes face à des chocs climatiques de plus en plus fréquents ou d’amplitude de plus en plus importante. L’approche utilisée repose généralement sur une analyse ex-post des données et sur un appariement précis entre la localisation géographique des individus ou des firmes et les chocs auxquels ils font face. La méthodologie employée repose souvent sur une approche en doubles différences qui permet de comparer les décisions des individus affectés par un choc climatique — par nature exogène — et ceux qui ne le sont pas ou peu.
Dans ce domaine de recherche, Hélène Ollivier s’est intéressée à la question de l’impact des typhons sur la production agricole et les prix des différents produits agricoles aux Philippines. Les Philippines sont affectées par de puissants typhons chaque année, mais ceux-ci ne créent de dommages qu’au niveau du territoire recevant les vents les plus violents. Dans ce contexte, la question portait sur les possibles spillovers mesurés en termes de hausse des prix agricoles sur des régions non affectées directement par les vents extrêmes liés au typhon mais commerçant avec les régions directement touchées.
Katrin Millock étudie les effets socio-économiques des événements climatiques extrêmes, comme les inondations. Elle travaille aussi sur l’adaptation au changement climatique via les migrations et leurs interactions avec d’autres formes d’adaptation. Le groupe étudie également les problèmes liés à la rareté de l’eau et le changement climatique.
- Chercheurs : Katrin Millock, Helène Ollivier.
- Doctorants associés: Luis Becerra-Valbuena, Martin Jégard.
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Ingrid Dallmann et Katrin Millock – Quel est le rôle du climat dans les migrations ?